vendredi 16 novembre 2012

Smashing Pumpkins - Siamese Dreams



SMASHING PUMPKINS - SIAMESE DREAMS (1993)


Deuxième album des Citrouilles Ecrasées en provenance de Chicago, Siamese Dream s’inscrit dans la mouvance grunge (le producteur de la galette étant d’ailleurs Butch Vig, celui du Nervermind de Vous-Savez-Qui, et plus tard fondateur de Garbage) et ouvre au groupe la voie vers la renommée, à coup de guitares saturées, grasses et volontiers dissonantes. Dans cet album donc, la production est plutôt brute, mettant en exergue la puissance abrasive des guitares, qui forment en quelque sorte un écrin sur lequel vient se poser, parfaitement, par contraste, la voix particulière, acide et nasillarde du leader, Billy Corgan. La batterie, tenue par Jimmy Chamberlin, est également assez inventive.

Dans le genre volcanique, on appréciera des morceaux comme Cherub Rock, qui ouvre l’album, Quiet, qui n’a rien de quiet en fait, le très inspiré Geek U.S.A. avec ses guitares sauvages et bondissantes, toutes en variations et changement de rythme, que j’apprécie énormément. Toujours dans le même genre, le tempo est tout à fait capable de se nuancer : Hummer, Rocket, ou bien encore le mélodique Mayonnaise, qui prend bien, d’ailleurs. On évoquera également le très contrasté Silverfuck, qui commence en force, presque sauvagement même, mais qui alterne périodes paisibles, notamment avec un break assez atmosphérique de quelques minutes, et déchaînement débridé et impitoyable. Mais, comme je viens de l’évoquer déjà un peu avec Silverfuck (drôle de titre, au passage), les Smashing Pumpkins savent mettre de l’eau dans leur vin capiteux, en ajoutant à leur musique électrique un sens de la mélodie accrocheuse par exemple, et en tablant sur autre chose que la puissance, comme en témoignent l’excellent Today, avec son gimmick d’intro facilement identifiable, le lyrique Disarm, qui convoque pour l’occasion violon, guitare acoustique et cloche, les acoustiques et sensibles Space Boy, Sweet Sweet et Luna, ou encore le contemplatif Soma, sur lequel les guitares électriques ne déboulent qu’a mi-parcours, et avec retenue.

On l’aura compris, Siamese Dream est donc un album assez homogène, sans pour autant être répétitif, que ce soit par l’inventivité des intro (tantôt rentre-dedans, tantôt acoustique, ou bien avec échantillon de voix comme sur Silverfuck) ou la richesse mélodique qui se déploie derrière l’apparente simplicité du schéma musical. Avec cet album, les Smashing Pumpkins sont sur la pente montante de leur créativité. Et le sommet n’est pas encore atteint. Prometteur donc, mais pas encore tout fait en pleine lumière. En ce qui concerne les morceaux, s’il ne pouvait en rester qu’un, comme dirait Christophe Lambert, je choisirais Geek U.S.A et Disarm. Je sais, ça fait deux. Je n’ai jamais aimé les maths, de toute façon…


TRACKLIST :


A1Cherub Rock
A2Quiet
A3Today
A4Hummer
B1Rocket
B2Disarm
B3Soma
C1Geek U.S.A.
C2Mayonaise
C3Spaceboy
D1Silverfuck
D2Sweet Sweet
D3Luna








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire