jeudi 22 novembre 2012

The Cure -Three Imaginary Boys



THE CURE - THREE IMAGINARY BOYS (1979)

1979, “trois garçons dans le vent”, mais surtout trois garçons dont on ne sait rien font leur apparition sur la scène rock britannique. Et ce n’est pas la pochette de ce premier album qui lève le mystère. Le bien nommé ‘Three Imaginary Boys’, dont on ne peut même pas lire les titres sur la pochette d’origine, remplacés par des symboles. Ainsi débute l’histoire de The Cure, formé à l’époque de Robert Smith, Lol Tolhurst et Michael Dempsey.

Le principal charme de ce premier opus est le minimalisme calculé illustré non seulement par les chansons plutôt épurées mais aussi par cette pochette (un réfrigérateur, un aspirateur et une lampe) représentant un quotidien triste et plein d’ennui. Et c’est ‘10 :15 Saturday Night’, premier titre (en « double face A » du 45 tours de ‘Killing An Arab’) qui ouvre non seulement l’album, mais toute la légende de Cure. Titre repris de nombreuses fois lors des deux décennies qui ont suivi, et notamment samplé en 1997 par Massive Attack sur ‘Man Next Door’ (Mezzanine).

Pourtant le style qui fit le succès de The Cure n’est pas encore bien défini. Les jeunes anglais sont encore difficilement « classables » au milieu de cette vague punk qui déferle sur la Grande Bretagne. Donc pas encore ‘New Wave’ ou ‘Gothique’, mais plutôt pop-rock, tout simplement. Peu d’effet si ce n’est de la reverb, des mélodies directes en grande partie influencées par le rock des années 70. Beaucoup d’écho sur la voix de Robert Smith qui n’a pas encore complètement mué. Le groupe se cherche donc encore musicalement mais nous offre déjà quelques moments brillants dont eux seuls ont le secret (10 :15 Saturday Night, Fire In Caïro, Three Imaginary Boys…). Une étonnante reprise de Foxy Lady (Jimi Hendrix), presque méconnaissable, fait son apparition dans la deuxième partie de l’album. Et ce sont les titres les plus sombres du disques qui seront sans doute le premier avant goût de la direction que le groupe s’apprêtait à prendre par la suite, ‘Another Day’, mais surtout le planant et fantomatique ‘Three Imaginary Boys’, première complainte de Robert Smith, avec son ‘Can You Help Me ?’, planant comme une voix venue d’ailleurs sur la dernière minute du titre.

Une belle entrée en matière à écouter avec plaisir et nostalgie, un Cure jeune et déjà désabusé, qui avait tout l’avenir devant lui, et qui saura l’exploiter comme peu de groupes ont su le faire.

TRACKLIST :


A1. 10:15 Saturday Night
A2. Accuracy
A3. Grinding Halt
A4. Another Day
A5. Object
A6. Subway Song

B1. Foxy Lady
B2. Meathook
B3. So What?
B4. Fire In Cairo
B5. It's Not You
B6. Three Imaginary Boys
B7. The Weedy Burton







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