mardi 12 février 2013

The Police - Ghost In The Machine



THE POLICE - GHOST IN THE MACHINE (1981)


Il aura fallu un an pour que le trio anglais peaufine sa nouvelle mouture et son album noir aux chiffres numériques rouges, représentant sommairement les trois membres du groupe. Tout le gotha journalistique et les critiques, se disent que cette fois-çi, Police devra faire encore mieux que ses trois opus précédents.
Et, ils vont faire beaucoup mieux que ça, car « Ghost In The Machine » va, en ce début d’année 1981, surprendre beaucoup de monde. Contre toute attente, Police amorce un virage à 90 degrés et change du tout au tout son univers musical. Dès la première écoute de l’album, on a du mal à reconnaître le « son Police ». L'album sonne très "futuriste". Les synthétiseurs font une apparition remarquée dans l’album, et Sting et ses deux compères ne lésinent pas sur l’utilisation de ceux-ci.

La nouvelle orientation est abordée d’emblée par un « ska-reggae-rock » (Spirits In The Material World) qui se doit de familiariser l’auditeur avec la nouvelle texture musicale qu’il s’injecte dans les oreilles. Cela est plutôt bien réussi. Police révolutionne sa musique en y intégrant également le piano (Every Little Thing She Does Is Magic) et décroche ici un premier tube. Puis, un soupçon de texte engagé (Invisible Sun) sur un titre assez austère mais au refrain explosif avec ses synthés façons « Ultravox ». Sting s’essaie ensuite au français dans un titre influencé « ska » (Hungry For You ), mais l'élocution est agressive et quelque peu douteuse. Ainsi l’essai n’est pas transformé car notre homme ne maîtrise pas encore assez la langue. « Too Much Information » est de la même veine que le titre « When The World Is Running Down…. » à la seule différence, c’est que Sting a entre temps appris à jouer du saxo, et voilà un nouvel instrument qui fait son entrée dans l’univers du trio.
Un reggae puissant, comme seul Police en a le secret déboule (One World (Not Three) ) et là nous retrouvons le Police des débuts, avec le strict minimum instrumental (basse, guitare, batterie). Le saxo faisant office de complément. « Omegaman » est assez rock dans sa conception, ainsi que « Secret Journey » et son intro synthétisée. « Darkness » conclut l’album d’une fort belle manière, le titre étant signé Stewart Copeland.

« Ghost In The Machine » est un album puissant, déroutant, l’album de la maturité pour un groupe qui est en pleine possession de ses moyens et a planté son drapeau sur le firmament du monde du rock.


TRACKLIST :

A1Spirits In The Material World2:58
A2Every Little Thing She Does Is Magic4:20
A3Invisible Sun3:43
A4Hungry For You (J'Aurais Toujours Faim De Toi)2:52
A5Demolition Man5:54
B1Too Much Information3:42
B2Rehumanize Yourself3:10
B3One World (Not Three)4:45
B4Ωmegaman2:47
B5Secret Journey3:32
B6Darkness3:11







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