mercredi 5 mars 2014

Led Zeppelin - II



LED ZEPPELIN - II (1969)
Atlantic - 921021 - (France)

Après un premier album salué et encensé (10è place des ventes aux Etats-Unis), LED ZEPPELIN alors premier représentant d’un hard rock naissant n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Les concerts sont des succès des deux côtés de l’Atlantique et le guitariste Jimmy Page qui peut enfin dans ce projet donner libre cours à ses ambitions musicales a plus que jamais confiance en sa formule et en son équipe. Le succès est déjà là et peu après une autre tournée lors de l’année 1969, les 4 hommes sont déjà sur le pied de guerre pour l’enregistrement d’un deuxième album studio. Ne voulant pas chercher la complication, il s’intitule simplement Led Zeppelin II.

Les idées fusent dans la tête du génial Jimmy Page qui n’a pas fini de surprendre ses fans. En effet, ce Led Zeppelin II, petit frère d’un premier volet déjà entré dans le Panthéon du Rock quelques mois plus tôt confirme tout le bien qu’on pouvait penser du quatuor. Led Zeppelin II va même encore plus loin que son prédécesseur ; les racines blues sont toujours là, peut-être un poil moins évidentes qu’auparavant car ZEPPELIN pousse encore plus loin les expérimentations et le côté brut de sa musique pour accoucher d’un des sommets du genre. Véritable maître-étalon du hard rock et du heavy metal pour les années à venir (à l’instar du In Rock de DEEP PURPLE ou des 2 premiers BLACK SABBATH sortis l’année suivante), Led Zeppelin II explose ici littéralement en donnant au style ses lettres de noblesse, ses codes fondamentaux sans compter les hits indémodables.

Magicien du riff, Jimmy Page et ses amis proposent un album où la guitare est reine, servie par une assise sans faille et des musiciens au sommet de leur art. Rien qu’à se remémorer ce fantastique voyage qu’est « Whole Lotta Love », on frémit. Un riff qui restera dans les mémoires, une voix chaude, aigue et légèrement maniérée, une rythmique de mammouth et ce passage planant où surnagent le timbre de Plant et la cymbale avant qu’un solo ne nous revienne dans la gueule. An-tho-lo-gique. Les riffs, mais aussi les breaks et les effets de surprise comme sur « What Is And What Should Never Be » : un début doux où la voix de Plant nous caresse avant que la fureur de la guitare ne reprenne le dessus. Cette guitare magique qui sait se faire plus timorée, groovy (« The Lemmon Song ») ou incandescente (« Heartbreaker », « Ramble On », « Bring It On Home »), sans oublier une bonne dose de rock’n roll (« Living Loving Maid (She's Just A Woman) »). En évoquant ci-dessus la rythmique de mammouth, je pense tout naturellement à John Bonham qui signe une performance hors du commun sur le solo de batterie « Moby Dick ». Sur les autres titres, épaulé par le discret John Paul Jones, la rythmique sert de cadre aux 2 personnages principaux : le chanteur charismatique et le guitar-hero flamboyant qui se partagent le devant de la scène.

Led Zeppelin II est un disque indispensable pour comprendre les débuts du mouvement hard rock. L’ombre du Dirigeable s’étend déjà allègrement sur le monde de la rock music : LED ZEPPELIN propose ici des compositions beaucoup plus personnelles que sur le premier opus et devient un monstre sacré du Rock avec qui il faudra compter. Un succès fulgurant qui se traduira aussi par les rumeurs et histoires dont le groupe sera affublé ensuite (pacte de Jimmy Page avec le diable – le guitariste a de plus reconnu avoir étudié la magie noire et posséder une collection de livres consacrés à Aleister Crowley -, orgies diverses des musiciens avec des groupies, sacages de chambres d’hotel) … la légende sulfureuse de LED ZEPPELIN est en route. Led Zeppelin II eut un gros impact artistique, un gros impact commercial également dû à la musique mais aussi au charisme des musiciens. L’ascension du groupe semble irrésistible : plus loin, plus haut, plus fort semblait être la voie choisie par les 4 hommes en cette année 1969. Le nouvel album prévu pour 1970 allait pourtant en surprendre plus d’un et démontrer que LED ZEPPELIN n’était pas seulement un groupe de « hard rock » mais surtout un combo qui savait s’accaparer d’autres influences pour créer une musique riche, inventive et émotionnelle. (Powersylv).




TRACKLIST:


A1Whole Lotta Love5:33
A2What Is And What Should Never Be4:47
A3The Lemon Song6:20
A4Thank You3:50
B1Heartbreaker4:15
B2Living Loving Maid2:40
B3Ramble On4:33
B4Moby Dick4:25
B5Bring It On Home4:19






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